Propos recueillis
par Hocine Aït Idir
A 80 ans, quels souvenirs gardez-vous de votre carrière ?
Ce n’est pas facile. J’ai débuté exactement ma carrière le 7 février 1957. J’ai appris beaucoup de choses avec mes professeurs comme Mahiedine Bachtarzi, Djelloul Bach Djerah, Mustapha Kasdarli, Allal Mohand et Mohamed Touri.
Des comédiens de talent. Mon premier sketch, je l’ai joué en 1958, il s’intitule «Loukan Qrit man biech Kawkaw» (si j’avais été l’école, je ne serais pas vendeur de cacahuètes. En 1960, j’ai joué le sketch Docteur remède et après l’indépendance, j’ai écrit et interprété en 3 actes «Krikeche dans l’indépendance».
Ensuite, j’ai monté ma propre troupe, L’étoile du matin avec laquelle j’ai sillonné les quatre coins du pays. En 1965, Kamal Hamadi m’a présenté les défunts Kaci Tizi Ouzou (Hamid Ourari) et Rezki Nebti avec lesquels j’ai beaucoup travaillé.
Pour résumer, j’ai joué dans 70 sketchs à la radio, une trentaine à la télévision et une dizaine au cinéma. J’ai également avec mon ami Hakim Lekhel écris 7 recueils de blagues.
A présent arrivez-vous à vivre de votre longue et riche carrière ?
Ecoutez, être artiste ou comédien et avoir réussi une bonne carrière ne signifie pas que l’on soit riche. D’ailleurs, ceux qui font la comédie pour devenir riches ne réussissent pas à être de grands acteurs et ne deviennent jamais riches. L’art ne rime pas avec l’argent. Pour ma part, je suis à l’abri, car j’ai ma pension de Moudjahid et une retraite de la wilaya d’Alger ou j’ai travaillé pendant 25 ans. El Hamdou Lilah. Ma satisfaction est d’être connu, estimé et respecté à travers le territoire national, n’est ce pas là la meilleure des richesses?
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes comédiens ?
Réussir n’est pas une mince affaire. Pour être un bon comédien ou un bon acteur, il faut déjà aimer la comédie et avoir des prédispositions. Ensuite, il faut étudier et prendre des conseils. Le sérieux dans le travail et le respect du public sont une conduite à adopter. H.A.I.
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