Après maintes hésitations, les producteurs d’huile d’olive ont décidé de suivre les hausses auxquelles le marché de l’alimentation générale est soumis depuis le début de l’année.
Le prix d’un litre d’huile, cédé à 600 DA/l depuis l’an dernier, a vite franchi, successivement, deux paliers. Sur le marché de Aïn El Hammam, le produit des premières triturations a été vendu à 650 DA pendant quelques jours, avant que certains revendeurs en exigent 700 DA. La fin de la campagne n’a pas apporté de changements notables, en dépit des rendements plus importants que les prévisions. «La récolte n’est pas si mauvaise. Elle est, en tout cas, meilleure que ce que l’on attendait.
Elle est au moins aussi bonne que celle de l’an dernier», estime un paysan. Concernant les prix qui ne devraient pas monter, au vu de l’offre, notre interlocuteur s’en réfère au coût de la vie, citant les prix des produits tels que les lentilles, les haricots blancs ou le riz, dont les prix ont grimpé de plus de 50%. En dehors des magasins, ce sont les marchands ambulants qui viennent de la wilaya de Béjaïa, de Tazmalt particulièrement, qui déterminent les coûts de l’huile qu’ils proposent en grande quantité sur le marché hebdomadaire. Habitués des lieux où ils ont fidélisé une certaine clientèle, ils vendent, actuellement, le litre à 650 DA.
Cependant, les consommateurs exigeants ne peuvent huiler leur couscous qu’avec le produit local, dont «la qualité est à nulle autre pareille», disent-ils. «Une fois les huileries fermées et l’offre déterminée, une baisse des prix n’est pas à écarter, surtout par les oléiculteurs qui ne peuvent se permettre de stocker un produit périssable qui risque d’être déclassé l’an prochain, si la saison venait à être bonne», prévoient les revendeurs. Les paysans n’en démordent pas pour autant.
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