Une stèle commémorative a été érigée à Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, à la mémoire des jeunes de la daïra, tombés sous les balles des gendarmes, lors de la triste journée du 28 avril 2001. Construite à l’entrée de la cité Sidi Ali Ouyahia, la structure, visible de la route qui mène au nouveau lycée, fait face à l’ex-brigade de la Gendarmerie nationale d’où sont venues les balles assassines.
Inauguré jeudi dernier, le monument bétonné et faïencé porte de grands portraits des trois victimes. Deux d’entre elles, Mme Aït Abba née Aït Ouslimane Nadia, et Aït Amara Omar, ont été tués le 28 avril 2001, alors que Lamara Mohand Oulhocine les rejoignit une année plus tard, le 28 mars 2002, tombé également, devant la brigade de gendarmerie d’Ath Bouyoucef.
Rappelons que Nadia a été tuée alors qu’elle se trouvait chez une voisine, après avoir fui son logement de fonction à l’école primaire, exposé aux risques et où elle se sentait en danger. Malheureusement, le destin avait voulu qu’elle meure ce jour-là, puisqu’une balle l’avait poursuivie jusque dans sa fuite. Lors de son transfert à l’hôpital, Omar, son camarade d’infortune, a été froidement abattu, alors qu’il tentait de lui porter secours. Ceux qui ont vécu le Printemps noir n’ont rien oublié de cette tragédie. Le monument ancré sur les lieux de la mort sera toujours là pour rappeler ce triste jour aux générations futures. Pour leur proches et amis, la blessure est toujours béante. Ils n’oublieront jamais les êtres chers partis sans leur dire au revoir.
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