Les abonnés de Sonelgaz de la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, ont été surpris par le montant de leur dernière facture de gaz et d’électricité.
Ces factures, qui présentent une période identique aux précédentes, ont doublé de montant, bien au-delà que d’habitude. Ainsi, une facture qui oscillait habituellement entre 6000 et 7000 DA est passée à 13 000 ou 14 000 DA. Rien n’explique, au demeurant, cette augmentation, alors que les responsables de Sonelgaz parlent d’une hausse qui ne dépasserait pas les 2%, soit celle de la TVA, qui passe de 17 à 19%.
De nombreux abonnés exhibent, pour la première fois, des factures dépassant les 25, 30 et 35 000 DA, qui n’expliquent pas une augmentation de la consommation, au contraire, beaucoup d’entre eux font des efforts pour réduire leurs dépenses en matière d’électricité et de gaz, en suivant les conseils de Sonelgaz diffusés par les médias et dans les prospectus.
«Je comptais sur une consommation autour de 7000 DA et la facture que j’ai reçue est à 13 800 DA, c’est carrément le double. Je ne comprends pas», nous dira un habitant d’Aït Sidi Amar. Un autre citoyen du village Aït Mizare lui emboîte le pas: «Lorsque j’ai reçu ma facture, je n’avais rien compris, je croyais avoir oublié de payer la facture précédente.
Quand j’ai vérifié, il n’y avait point d’oubli, c’est la facture du trimestre qui mentionne mes consommations. Mais moi, je n’ai pas augmenté ma consommation, au contraire, j’ai fait attention et d’ailleurs, il n’a pas fait froid depuis le mois de janvier.» Toute l’opinion publique s’inquiète, dès lors, en se demandant comment faire face, à l’avenir, à ces charges que les couches défavorisées ne pourront pas supporter.
C’est sur les démunis, essentiellement, que se répercutent toutes les augmentations des prix des combustibles, entre autres le gasoil, l’essence, le gaz et l’électricité, qui influent directement sur les majorations des prix des produits de consommation de première nécessité et sur le transport.
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